L'accordéon diatonique est de par sa facilité d'apprentissage et donc son nombre de pratiquants l'instrument phare du folk traditionnel en France. Norbert Pignol est considéré aujourd'hui comme le plus doué et le plus passionné de sa génération. Bien connu de la scène traditionnelle aussi bien française qu'européenne, ce musicien est également un compositeur de grand talent et nous le prouve avec son premier album solo.
On retrouve son jeu minutieux et recherché qui s'épanouit et démontre que l'accordéon diatonique est un instrument complet sur le plan mélodique, harmonique et rythmique. Au travers des six premiers morceaux qu'il interprète en solo sur un accordéon en Do/Fa, Norbert nous construit avec fougue un univers élégant et soigné.
Particulièrement inventif, Norbert Pignol a composé et dirigé le premier mouvement d’une symphonie « trad. » pour un orchestre de 35 musiciens. Contraste saisissant, la « Sonatrad. » est chaleureuse et fournie. Elle réunit avec panache les trois styles musicaux les plus chers à Norbert : la musique traditionnelle, la musique improvisée et la musique classique.
Gageons que cette ouverture trouve très prochainement la suite de sa symphonie.
« Norbert Pignol a l’émotion au bout de ses doigts de nacre, capteurs graciles et sensibles. Sa musique s’écoule en flux continu entre l’homme et sa boîte à soufflets. L’un se nourrit de l’autre, l’un se grandit de l’autre et cet échange unique presque instinctif s’élève vers les nuées. L’accordéon comme s’il en volait !... Comme des grappes de fruits mûrs, les notes se font ritournelles, danses ou escapades colorées dans une nudité exacerbée, un décor tout juste brossé. Sans fard ni grimage, juste un voile à peine perceptible de pudeur et d’émotion contenue. » Accordéon Magazine
« Jeune musicien de la nouvelle scène des musiques traditionnelles françaises, Norbert Pignol joue de l’accordéon diatonique. Certes, l’instrument est propice au frisson immédiat, à l’emportement. Mais Pignol sait en créer davantage, il sait provoquer des sortes de tristesse, de nostalgie, des impressions de liesse. Beaux horizons, vifs et prenants. » Véronique Mortaigne, Le Monde
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