Une élégance qui fait mouche : les deux frères reviennent avec leur pertinence aigüe et leur ton inimitable.
Il y a un style, une affirmation, une exigence rare chez Volo, très loin de textes insipides, leur engagement d’écriture n’a d’égal que l’émotion qu’elle distille.
Deux tabourets, deux guitares, la sobriété sur scène est de mise. Commence alors le subtil ballet fait d'allers-retours entre la guitare de Fredo et celle d'Olivier et de leurs deux voix, qui tour à tour chantent seules puis se mêlent pour les refrains. À petites touches, ils nous offrent une peinture de la vie de tous les jours, les petites et les grandes misères, les petits bonheurs, les éclats de rire...
L'équilibre se crée entre humour, tendresse et mélancolie. Parfois les frères Volo agrandissent leur famille et la scène se peuple de trois amis musiciens : guitare électrique, violoncelle et contrebasse.
Les Volo ont la narration amicale, confidente. Les voix des frères Frédéric et Olivier sont d'ailleurs assez similaires, avec un soupçon d'interrogation, de naïveté, comme s'ils avaient du mal à croire à ce monde où le meilleur devrait pouvoir arriver alors que le pire est le plus probable. Les chansons déroulent des historiettes qui, sans prêcher de morale. Le duo demeure un pied dans la réalité, sombre, certes, mais où il déniche des raisons d'espérer, et l'autre dans l'imaginaire. La distanciation de l'humour et de la mélancolie font office de lien.
ƒƒƒƒ Télérama
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