Compositeur d'images, Stéphane Cadé manie les mots avec aisance et nous offre des chansons violentes et belles, ou de celles qu'on trempe le matin dans son café. On flirte avec l'absurde. L'ennui a été méchamment écarté.
Stéphane Cadé a prêté sa plume à plusieurs artistes : Dikès dans le CD A vif ; Jehan dans le CD Les ailes de Jehan ; Laurent Malot, Pascal Garry, mais aussi Bonzom , Susy Firth...
Il collabore également avec d’autres artistes tels que Loic Lantoine, Antoine Sahler, Wladimir Anselme, et a co-signé avec Allain Leprest un album intitulé Carrousel.
Regard, guitare, grand gaillard, mots de traverse et voix chaude, magnétique, pour chansons venteuses ou éventrées. Sur des mélodies envoûtées par un clavier échappé des seventies, on navigue aux confins de la chanson pop et dans un univers ou coexistent âpretés quotidiennes et évasions surréalistes. Autant de tentatives pour échapper à l'attraction terrestre et rejoindre tout là-haut, dans un grand souffle d'air, les ennemis involontaires: la liberté et l'amour.
Chansons-chroniques d'un monde actuel au goût nostalgique et plein d'humour. Ce rêveur solitaire qui écrit pour Dikès, invente l'aventure sur un quai de gare, bavarde avec un piaf ou ôte les masques de la ville, est remonté aux sources du surréalisme. et voici Stéphane Cadé au coeur de la cité d'aujourd'hui, avec une multitude de fenêtres ouvertes sur la mer et les grands espaces, le roulis des vagues répond en écho au chaos du métro. Il ose des textes qui s’amourachent de manière bravache mais jamais vacharde. Obsédé textuel, ses chansons sont en permanence dans la recherche du mot juste. Celui qui, de l'observable, nous pousse à l'imaginaire. Légèrement décalé, il force le sourire, et nous marchons. « Il pleut, jouons du bugle » c'est aussi simple que cela ». Pour qui se sentirait parfois noyé dans la masse mondialisée, roulé par les vagues du mercantilisme et un peu moribond sur une planète suicidaire, les chansons de Stéphane Cadé constituent un remontant : « tout réveille à la vie ». N'allez pas croire à quelque gourou bucolique tendance peace and love. Ni marchand d'illusions, ni prozac, il ne vous transporte pas dans le délire. Il est là présent dans une réalité sans outrance. Parisien, jusqu'au terminus du métro, Cadé sait traquer la vie dans ses replis les plus obscurs et la prolonger jusqu'aux commandes, perplexes de nos états d'âme.
Télérama : “ Il est l’un des auteurs les plus prometteurs de sa (jeune) génération. Ses textes, Cadé les chante, les joue, les dit ou les donne à d’autres dont l’étonnant Dikès) On en apprécie les échos surréalistes, les résonances épiques. ” Valérie Lehoux
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