LÉO FERRÉ L'ASCENSION 100 CHANSONS 1950 - 1962 Digipack 5CD
Titres inclus dans ce coffret : CD 1 1 Paris Canaille 2 Le pont Mirabeau 3 La vie d'artiste 4 À Saint-Germain-des-Prés 5 Monsieur William 6 L'île Saint-Louis 7 Le bateau espagnol 8 La chanson du scaphandrier 9 L'inconnue de Londres 10 Les forains 11 Barbarie 12 L'esprit de famille 13 Monsieur tout blanc 14 Le flamenco de Paris 15 Notre amour 16 Martha la mule 17 Judas 18 Les grandes vacances 19 … Et des clous 20 La femme adultère 21 Le temps des roses rouges CD 2 1 Le piano du pauvre 2 Monsieur mon passé 3 Graine d'ananar 4 Le temps du plastique 5 Pauvre Rutebeuf 6 La chambre 7 Vise la réclame 8 Vitrines 9 Le guinche 10 Le Parvenu 11 À la Seine 12 L'amour 13 La rue 14 Notre-Dame de la mouise 15 La chanson triste 16 La fortune 17 L'âme du rouquin 18 Le fleuve aux amants 19 Merci mon Dieu 20 En amour 21 L'homme 22 Les cloches de Notre-Dame CD 3 1 Jolie môme 2 Comme à Ostende 3 Merde à Vauban 4 Paname 5 Le temps du tango 6 L'étang chimérique 7 Mon Sébasto 8 La vie moderne 9 La mafia 10 La grande vie 11 Mon camarade 12 T'en as 13 Les copains d'la neuille 14 Mon p'tit voyou 15 Ma vieille branche 16 Tahiti 17 La vie 18 Quand c'est fini ça recommence 19 Dieu est nègre CD 4 1 Vingt ans 2 Thank you Satan 3 Les poètes 4 L'amour 5 Nous deux 6 Les rupins 7 Les temps difficiles 8 Les Parisiens 9 Les femmes 10 Les chéris 11 La gueuse 12 Ta parole 13 Java partout 14 La zizique 15 Le jazz-band 16 L'été s'en fout 17 Le vent 18 Les quat' cent coups 19 Miss guéguerre 20 Mon général
CD 5 1 Mister Giorgina 2 Si tu t'en vas 3 Chanson mécanisée 4 Regardez-les 5 La langue française 6 T'es rock coco ! 7 Les bonnes manières 8 La vieille pèlerine 9 Ça t' va 10 Plus jamais 11 Les tziganes 12 Ça s' lève à l'Est 13 La vie est louche 14 T'es chouette 15 EP Love Documents 16 Sonorama janvier 1962 17 Sonorama avril 1961 18 Sonorama mars 1961
LÉO FERRÉ 1916 – 1993
Symbole de la chanson contestataire et de la poésie chantée, Léo Ferré a enregistré plus d’une quarantaine d’albums originaux. Sa notoriété fut lente à s’établir mais, à partir des années soixante, son public va sans cesse s’élargir et se renouveler de telle sorte que son œuvre a été épargnée, après son décès en 1993, d’un long purgatoire. C’est à Monaco, sa ville de naissance, que Léo Ferré s’initie à la musique. Il intègre, à 7 ans, la chorale de la cathédrale et assiste, grâce à son oncle, aux répétitions et spectacles de l’Opéra – il y entend Chaliapine, découvre Beethoven, suit les répétitions de L’Enfant et les sortilèges en la présence de Maurice Ravel. Interne, de 9 à 17 ans chez les frères des Écoles chrétiennes en Italie, il développe ses connaissances en solfège. Après un baccalauréat de philosophie passé à Monaco, il est à Paris, de 1935 à 1939, où il suit des études de droit, perfectionne sa technique pianistique et étudie, en autodidacte, la composition musicale. 1940 : appel sous les drapeaux dans l’infanterie puis démobilisation. Comme pour beaucoup, les années 1941-1945 constituent une période de transition avec, pour Léo Ferré, un premier mariage, quelques chansons écrites avec René Baer, les encouragements mesurés de Charles Trenet et ceux, plus positifs, d’Édith Piaf. En 1946, Léo Ferré s’installe à Paris. Il est engagé pour trois mois au Bœuf sur le toit mais il lui faut patienter une quinzaine d’années pour devenir, en 1961, avec les énormes succès populaires de Jolie môme et Paname, une des très grandes vedettes de la chanson. Auparavant, Léo Ferré était devenu un auteur compositeur d’importance. Il est notamment interprété par Yvette Giraud (La chambre, 1947), Édith Piaf (Les amants de Paris, 1948), Renée Lebas (Elle tourne la terre, 1948), Henri Salvador (À Saint-Germain-des-Prés, 1950), Yves Montand (Flamenco de Paris, 1953), Les Frères Jacques (Monsieur William, 1953) et par Catherine Sauvage dont les succès de Paris canaille, en 1953, et de C’est l’homme, en 1954, préparent sa reconnaissance par le grand public de Léo Ferré. À l’orée des années soixante, Léo Ferré, occupe le haut de l’affiche et, dès lors, l’occupera toujours. À partir de 1970, qu’on l’admire ou qu’on le conspue, Ferré bouscule les codes, transgresse les genres, prend à rebrousse-poil le « métier » et la critique, secoue son public mais ce dernier, même décontenancé, l’accompagne. Celui qui se permet d’être plusieurs fois en tête du consensuel hit-parade (C’est extra en 1969, Avec le temps en 1970) radicalise ses expériences : avec le groupe de rock Zoo (Le chien, La solitude) ; avec la direction, sur scène et sur disque, d’orchestres symphoniques ; avec d’expressionnistes déclamations, rimées ou non, charriant Amour et Révolte : « Yes, I am un immense provocateur. » Dans ce présent coffret EPM, nous n’abordons que la première partie de la vie d’artiste de Léo Ferré, celle durant laquelle il passe de l’état d’anonyme à celui de « star de la chanson ». Nous n’abordons aussi, dans la foisonnante création de Léo Ferré, que la partie « chanson » de sa production puisque, dans le même temps, il mettait en musique des poètes et les enregistrait : Guillaume Apollinaire et sa Chanson du mal-aimé en 1954/1957, Charles Baudelaire et ses Fleurs du mal en 1957, Louis Aragon en 1961... Cet autre volet essentiel de son œuvre fait l’objet d’un second coffret EPM.
Bernard Ascal, 21 septembre 2015
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