L’émotion absolue : une chanson qui fait peau neuve pour se muer en chef-d’oeuvre.
Oui, paraissait trop définitif. Non, trop radical. Presque Oui pouvait sembler idéal, et puis c’était le nom d’un succès de Jean Nohain et de Mireille, les grands-parents de la chanson française...
Comme Marie-Hélène Picard et Thibaut Defever s’inscrivaient sur cette lignée, ils ont donné ce nom à leur duo. Depuis, Marie-Hélène est partie chanter au paradis et Thibaut a appris à rester seul sur scène, les yeux dans les yeux avec son public.
Presque Oui c’est le nom d’un groupe, et pourtant, sur scène, il est seul avec sa guitare. Comme sa nature a horreur du vide, il se met en quatre pour être à plusieurs. Et ça peut faire du monde. Il faut s’imaginer dans un petit F2 avec un Dieu de la piste, un fantôme contemplatif, un voisin attentionné, un super héros désabusé, un metteur en scène castrateur… Presque Oui, c’est tout ça à la fois. Mais c'est surtout un chanteur qui s'abandonne avec précaution, hésite avec entrain, dont la voix tendre et la guitare virtuose ne tournent pas autour du pot et vous collent des étoiles au plafond. Tout en énergie, tout en douceur, Presque Oui donne à entendre des courts-métrages improbables mais familiers, des “déjà-vu” inédits dont on n'a pas fini de se refaire le film.
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