“ Si vous pensez que les jeunes artistes n’ont plus rien à dire, que la chanson cède à la facilité, que les nouvelles générations ne savent plus écrire, courez voir Anselme. Il vous fera plonger dans les méandres d’une poésie moderne et épique. (...). Si Anselme ne fait pas dans la bluette facile, il a tout pour subjuguer un auditoire exigeant.” Valérie Lehoux, Télérama
Wladimir Anselme est auteur-compositeur-interprète, mais aussi dessinateur, vidéaste, truqueur et feuilletoniste. Artiste protéiforme donc, mais avant tout un songwriter impétueux et délicat, qui gravite dans le paysage musical en franc-tireur, en tête brûlée, en doux excessif ! Il bricole des romances sauvages, à la mélancolie frondeuse et à la grâce désarmée, aux mélodies superbes - qui cherchent autant du côté des interprétations lumineuses du brésilien Caetano Veloso que des gumbos rock déglingués de The Red Krayola.
“Cela n’est pas son premier disque. Mais ça pourrait. Tant on dirait que tout s’y invente. Des images neuves qui rendent la vue jusqu’aux mélodies tellement justes, immédiates, tricotées d’or fin qu’elles en ont l’évidence des foudres inaugurales. Qui d’autre aujourd’hui nous dit combien tout ça est triste (vivre, aimer, perdre forcément) et combien pourtant c’est essentiel et gai de toute façon, qui nous le dit de façon telle qu’on ait l’impression de le découvrir (la succulence verbale des textes de ce garçon pas possible brûle sur la bouche avec la simplicité des bonjours à pleine langue) ? Difficile d’ailleurs, de décider si ça fait mal ou si ça berce. Ce qui est sûr, incontestable, c’est que ça colle comme le souvenir indélébile et con d’un baiser volé de travers. Toute cette mélancolie inondée d’euphorie corsaire. Le salaud. Wladimir Anselme. Le genre de mec qui chante Apollinaire comme s’il s’agissait d’un poète inconnu (et le faisant gerber en toupie sur un banjo derviche). Qui rêve haut et fort dans une langue d’épices, cartographiée à l’encre des Cendrars-Bouvier, suisses à bougeotte, ou tabassée d’amour au muscle tendre d’un Maïakovski roulé au sol. Qui pèse ses adjectifs (lui, au moins), risque des raccourcis frappants, donne à voir et à entendre, prodigue en images dont je jure que chacune fait mouche (touche et coule) et nous remet le monde le cul sur une assiette. Ce freluquet presque énervant est l’un des très rares vrais poètes de la chanson française à ne pas s’écraser dans le ridicule. Chanson française, qu’il refonde, réforme honore, en douceur en évitant soigneusement tous les pénibles écueils et sans rien devoir aux grandes gueules militantes de la dynamite mouillée d’avance."
Florian Caschera
“ Dans l’esprit de Soupault et de Vian ” S. Depée, Longueur d'Ondes
Récompenses : ƒƒƒ Télérama, Coup de Coer de l'Académie Charles Cros, Sélection FIP
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