« Le travailleur
de la plume qui trace sur le papier des signes ternes et noirs finit par
oublier que les mots ont une beauté sensuelle. La voix de Gréco le leur
rappelle. Douce lumière chaude, elle les frôle en allumant leurs feux. »
Jean-Paul Sartre
De François Mauriac à Jacques Prévert, de Georges Brassens à
Léo Ferré en passant par Jacques Brel et tant d’autres, durant les soixante ans
de son exceptionnel itinéraire, la Grande Dame nous a invariablement apporté la
preuve que la chanson est bien “un art majuscule . Les 36 titres inclus
dans ce coffret, enregistrés entre 1950 et 1957, savamment sélectionnés par
Dany Lallemand, sont sans aucun doute les plus emblématiques de son répertoire.
Claude Colombini-Frémeaux
Distinction : SÉLECTION TÉLÉRAMA
« Soixante ans de chanson, ça se fête ! Toute
l’année, Gréco les a célébrés en tournée, offrant ici et là de flamboyants
récitals. Voici désormais venu le temps des objets : un autre
coffret, plus encore patrimonial, qui exhume des enregistrements des années 50.
L’une des premières femmes libres de l’après-guerre, qui entraîna dans son
sillage émancipé toute une génération. »
TELERAMA
« Égérie de
Saint-Germain-des-Prés. Muse de la Rive gauche de l’après-guerre… On n’échappe
pas facilement à sa légende. Juliette Gréco, sans en être jamais prisonnière, a
dû composer avec elle très tôt. Qu’on en juge : en 1951 – et on en entendra des
extraits ici –, la radiodiffusion française l’invitait déjà pour témoigner de
cette légende encore en pleine construction. Nous retrouvons donc Juliette
Gréco dès cette époque. Au micro de la RDF elle dresse un portrait exotique des
années 1940-1950. Elle peint aussi son autoportrait, avec une distance
objective, amusée : la mode du noir dont elle fut la première ambassadrice,
celle du chandail et du pantalon, sa coiffure, l'œil de biche qu'elle a
lancé... Elle parle des «universités» qu'elle a faites dans les bistrots, de sa
vie au jour le jour, des cabarets de ses débuts, là où, à contrecœur, elle
débuta dans la chanson car elle ne croyait pas en son talent et avait un
immense respect pour ce genre artistique. Elle raconte alors comment certains,
Sartre ou Vian, l’aidèrent à passer le cap et à se lancer, avec le succès que l’on
sait. Un témoignage irremplaçable, au-delà du portrait de Juliette Gréco, sur
l’Âge d’or germanopratin. »
Karine Le Bail et Philippe Tétart, FRANCE MUSIQUE
Inclus dans ce coffret : CD 1
1. Si tu t'imagines (1950) 03:13
2. La fourmi (1950) 01:22
3. La rue des Blancs Manteaux (1950) 01:52
4. Les enfants qui s'aiment (1951) 03:21
5. A la belle étoile (1951) 03:42
6. Je suis comme je suis (1951) 02:59
7. Sous le ciel de Paris (1951) 03:21
8. Les feuilles mortes (1951) 02:58
9. Embrasse-moi (1951) 03:02
10. Amours perdues (1951) 03:21
11. Il y avait (1951) 03:32
12. Je hais les dimanches (1951) 03:38
13. Romance (1951) 02:58
14. La chanson de Catherine (1951) 03:20
15. Les dames de la poste (1952) 03:23
16. L'ombre (1953) 02:46
17. La chanson de Barbara (1951) 04:19
18. La fiancée du pirate (1952) 02:51
CD 2
1. Coin de rue (1954) 03:22
2. Ca va (1954) 02:47
3. Chanson pour l'auvergnat (1954) 03:26
4. La valse (1956) 04:09
5. Mon cœur n'était pas fait pour ça (1956) 02:58
6. Le guinche (1956) 03:35
7. La chanson de Gervaise (1956) 03:32
8. Guinguettes (1956) 02:51
9. Je prend les choses du bon côté (1956) 04:58
10. Miarka (1956) 03:18
11. Méfiez-vous de Paris (1956) 02:42
12. Chandernagor (1957) 02:14
13. Les lunettes (1957) 01:55
14. Qu'on est bien (1957) 02:14
15. Java partout (1957) 03:01
16. La marche nuptiale (1957) 04:02
17. La valse brune (1957) 02:49
18. La fête est là (1957) 02:08
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