Beauté des mélodies, grande diversité d’inspirations, maîtrise et fluidité, du velours pour les oreilles ! la grande classe ! Original et diversifié, cet album clairement influencé par des traditions européennes et un brin orientales nous offre un panorama de mélodies où les deux accordéons s'entrelacent intimement et discrètement.
Compositions personnelles aux influences multiples de Jonathan de Neck et de Sophie Cavez - deux accordéons diatoniques - les guitares d'Emmanuel Baily, les nombreuses percussions de Jo Zanders (darbouka, pandeiro, udu, cajon...) et la contrebasse de Vincent Noiret entremêlent des paysages sonores variés. Deux surprises grâce à deux invités : l'harmonica de Steven De Bruyn et la voix de Karoline de la Serna.
Plus de deux ans après Alma, Dazibao sort enfin un deuxième album. Voilà qui devrait réjouir tant les amateurs de folk que les habitants de Dion-Valmont, le village de Sophie Cavez, fondatrice du groupe avec Jonathan De Neck. Deux accordéonistes entourés de Jo Zanders (docteur es percussions s'il en est) et de deux nouveaux, à savoir Emmanuel Bailly et Vincent Noiret (une des contrebasses les plus réputées).
Le titre de ce CD ? E40. Un choix somme toute logique. "C'est la toile d'araignée qui nous relie tous", expliquent Jonathan et Emmanuel. "Nous sommes de Liège, Sophie est souvent à Gand, Jo à Louvain et Vincent est obligé de l'emprunter pour nous rejoindre. Sans l'E 40, nous serions mal !" C'est donc sur une autoroute de notes et d'airs entraînants que Dazibao invite ses fans et ceux qui ne le seraient pas encore. En précisant bien que E40 marque une évolution. "Nous avons tous changé avec le temps", précise Jonathan, compositeur de la plupart des plages, à l'inverse d'Alma où c'était Sophie qui avait produit le plus. "Via nos divers projets parallèles, nous avons appris, subi des influences... Mais c'est toujours aussi difficile de nous mettre une étiquette musicale." Au niveau des titres, la manie de trouver des noms sans rapport avec la composition mais faisant office de sympathiques hommages à des proches est toujours là. Ainsi, " Cheesy mum " fait référence à la mère de Jonathan, fermière de son état et fabricante de fromage. " La danse du bonze " se rapporte au filleul de ce dernier. Sans parler de " Batman, L & V, Côte Ouest "... Quant à " La flûte à six Schtroumpfs ", il est de Sophie. "Mais je ne dirai pas à quoi elle fait allusion", prévient-elle en souriant. "C'est personnel."
Bravos Trad' Magazine
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