Gérard Herzhaft nous offre ici la première anthologie
couvrant de façon panoramique la country music d’avant guerre. Moins connue que
le blues, la country reste cependant un genre populaire majeur de la culture
américaine.
Le coffret de référence sur la génése de la Country Music depuis plus de 15
ans.
Distinctions : CHOC DU MONDE DE LA MUSIQUE SÉLECTION COUNTRY QUE SAIS-JE ? ƒƒƒ TÉLÉRAMA * * * ECOUTER VOIR GUIDE COUNTRY MUSIC
« Avant toute chose, je crois qu’il faut remercier
Gérard Herzhaft pour la publication de ces deux doubles CDs et pour les livrets
qui accompagnent ces ouvrages. Le premier double CD "Country" dresse
un panorama de tous les styles de musique old time des années 20 et 30.
L’éventail est large, il n’y a pas un mais une myriade de styles : qu’on
en juge. Cela va des solistes jusqu’aux grands orchestres de western swing. On
peut y découvrir la très vieille musique d’influence celtique avec GB
Grayson ? Buell Kazee, Clarence Ashley et Doc Boggs puis les premiers
string bands avec les Carolina Tar Heels. Bien sûr, on retrouve bien évidemment
Jimmie Rodgers et la Carter Family précurseurs de la country moderne et dont
l’influence se ressent encore aujourd’hui. Plus original, Gérard Herzhaft n’a
pas oublié le fameux style cowboy de Californie et qui a été popularisé par des
artistes comme Gene Autry, Roy Rodgers et Tex Ritter. Le Western swing occupe
également dans cette compilation une place de choix avec des musiciens comme
Bob Wills, Milton Brown, Adolf Hofner, Shelly Lee Alley et Jimmy Revard. Le
double CD se termine avec deux musiciens qui annoncent déjà les années 50 et le
tournant que va prendre la musique country : Bill Monroe et le créateur du
Bluegrass et Ernest Tubbs l’inventeur du style honky tonk. »
Claude VUE, TRAD MAG
« Patricia Highsmith ayant
quitté notre univers d’énigmes sans attendre la grande lumière de l’an 2000, on
ne saura pas de sa bouche si le Western Swing – dont un haut lieu fut sa ville
natale de Fort Worth – était pour quelque chose dans son art de la
claustrophobie avec suspense. On peut toujours supposer que cette country music
blanche mâtinée de jazz et de blues accompagne incognito l’un ou l’autre des
sombres destins explorés par la romancière. Mais il est plus sage d’en douter :
celle-ci préférait l’Europe à l’Amérique malgré un penchant pour le “vieux
jazz” et avait cessé de vivre au Texas à six ans, un peu avant qu’y triomphât
la “Hot Dance Hillbilly Music”…
L’anthologie “Western Swing, Texas 1928-1944” ne manque pas de suspense mais ne
saurait induire en erreur. Ce qu’on y entend relève plutôt d’un dévergondage
assumé avec entrain par des orchestres composés d’anciens artistes de minstrel
shows (Bob Wills) ou de gardiens de troupeaux prêts à tout dans les grands
espaces de danse de San Antonio, Forth Worth ou Dallas. Ce Western Swing, voie
de passage du jazz dans les courants hillbilly et source du rock blanc sudiste
des années 50, est souvent pris de haut : on choisit d’y voir un amalgame
sommaire que font oublier le jazz et le blues auxquels il multiplie les
emprunts. La sélection tranquillement établie par Gérard Herzhaft retire
quelques munitions aux tenants de ce point de vue. Si les violonistes qui
s’expriment ici en solo n’en remontrent pas à un Venuti, ils concourent
vaillamment à corseter leurs formations, où se distinguent en tout cas
d’excellents guitaristes et chanteurs. Ces enregistrements illustrent aussi
avec vigueur l’assimilation, dans une région au fort particularisme, des
tendances musicales qui se développaient de chaque côté de la “color-bar”, sur
place et en d’autres points des Etats-Unis. Quand le pianiste John “Knocky”
Parker ne joue pas avec les Light Crust Doughboys, note Herzhaft, il se produit
en duo à Dallas avec le jeune T-Bone Walker. Détail qui suggère, au passage,
que les musiciens de Western Swing n’étaient pas sourds aux styles naissants,
même si en matière de jazz ils ne surent pas s’adapter aux courants
d’après-guerre. Pour ce qui est du blues, Herzhaft souligne qu’il devint vite
pour eux une “spécialité”, un domaine de prédilection ouvert aux retouches. Ces
deux CDs en fournissent plusieurs exemples qui mériteraient de s’inscrire dans
une hérétique anthologie du “blues blanc depuis les origines”. Settle Down
Blues, chanté par Buddy Jones avec Moon Mullican au piano, Blues In The Bottle
(par le chanteur-pianiste Eddie Whitley au sein des Oklahoma Playboys de Jimmy
Revard) et Dirty Hangover Blues, par le chanteur-guitariste Leon Huff avec les
Hillbilly Boys de W. Lee O’Daniel, sont parmi les meilleurs. Des guitaristes de
premier plan se font entendre dans Blue Steel Blues (Sidney Buller / Ted
Daffan’s Texans), Blue Guitars (Muryel “Zeke” Campbell / Light Crust
Doughboys), Whatcha Gonna Do (Sheldon Bennett / Hi-Flyers) et Twin Guitar
Special (Eldon Shamblin / Bob Wills & His Texas Playboys). Souvent rivés au Texas par une activité extra-musicale, ces
instrumentistes enregistraient dans les hôtels de Dallas et San Antonio pour
des compagnies du Nord, à l’instar d’un Robert Johnson. Parrainés par des
marques de matériel agricole, ils faisaient danser en accumulant les
trouvailles et leurs chansons ne s’embarrassaient pas du puritanisme qui
prévalait en d’autres parties du pays à la même époque (Everybody’s Truckin’,
des Modern Mountaineers, est éloquent à cet égard). Un recueil encore sans
équivalent, auquel on souhaite de ne pas toucher que des convertis. »
Philippe Bas-Rabérin, Jazz Magazine
Inclus dan ce coffret : CD1
1. Railroad
blues (Mc Gee Sam, 1928)
03:13
2. Omie wise
(Traditionel, 1927) 03:09
3. Peg and
Awl (Walsh, 1929) 02:59
4. A lazy
farmer boy (Traditionel, 1930)
02:59
5. The
butcher’s boy (Traditionel, 1928)
03:02
6. My name
is John Jo Hannah (Harell, 1927)
03:13
7. The house
carpenter (Traditionel, 1930)
03:14
8. Gonna die
with my hammer in my hand (Traditionel, 1927) 03:23
9. Country
blues (Boggs Dock, 1927)
02:55
10. Brownskin blues (Justice Dick, 1929) 03:10
11. Slow
wicked blues (Darby Tom, 1929)
03:01
12. Pan
american man (Carlisle, 1930)
02:10
13. John
Hardy (Traditionel, 1928)
02:53
14. Wildwood
flower (Carter, 1928) 03:09
15. Blue
yodel n° 8 (Rodgers R, 1930)
02:57
16. All the
good times are passed and gone (Monroe Bill, 1937) 02:41
17. Sinner
you better get ready (Monroe Bill, 1937) 02:32
18. Brown’s
ferry blues (Delmore Brothers, 1934) 02:37
CD2
1. Jimmie’s
texas blues (Rodgers, 1929)
02:47
2. Rockin
blues (Davis, 1932) 03:11
3. The days
of 49 (Traditionnelle, 1928)
02:39
4. The dying
cowboy (Traditionnelle, 1929)
02:59
5. Rye
whiskey rye whiskey (Traditionnelle, 1933) 03:11
6. I’ll go
ridin down that old Texas trail (Traditionnelle, 1936) 03:13
7. Song of
the bandit (Nolan Neil, 1937)
02:44
8. Cowboy
night herd song (Nolan Neil, 1937)
02:56
9. I want to
be a cowboy’s sweetheart (Montana Slim, 1937) 03:04
10. What’s
the matter with the mill (Douglas Lizzie, 1938) 02:51
11. Liza
pull down the shades (Wills Bob, 1938) 02:17
12. Hesitation blues (Traditionnelle, 1936) 02:41
13. Alamo
rag (Hofner Adolph, 1941)
02:37
14. Women
women women (Alley Shelly Lee, 1937) 02:39
15. Fox and
hounds (Revard, 1937) 02:36
16. Wreck on
the highway (Dixon, 1942)
02:43
17. Fireball
mmail (Jenkins F, 1942)
02:31
18. I ain’t a honky tonkin anymore (Tubb Ernest,
1941 ) 02:30
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