Le Swinging Addis : la fièvre d’Ethiopie Voici une démarche hors du commun pour une musique extraordinaire. Le Badume’s band revisite l’âge d’or de la musique Ethiopienne avec une maestria jubilatoire.
Les pieds en terre bretonne et la tête dans les étoiles abyssines, le Badume’s Band présente aujourd’hui sa relecture fervente et sans complexe, vibrante et punchy, de cet héritage musical universel. Le badume breton a déjà accompagné Mahmoud Ahmed et Alemayehu Eshete, deux géants du Swinging Addis qui ne sauraient s’accommoder de tièdes accompagnateurs. Avec Addis Khan, le kan nouveau est arrivé, ou le Kan d’Addis (Abeba), puisque Addis signifie nouveau en amharique, la langue officielle de l’Ethiopie.
Fallait-il s’attendre à l’improbable rencontre du kan ha diskan des fest noz breton avec le groove entêtant du swinging addis qui fut, dans les années 1960 et le début des années 1970, l’inimaginable bande-son d’une fin de règne, celui d’Haylé-Sellassié, dernier empereur d’Ethiopie ? Depuis quelques années, la musique éthiopienne moderne s’est frayée un chemin jusqu’à nous. Entre big band, free punk, soul électronica ou fidèles reprises, aucun de ces ovnis musicaux ne sonne de la même manière. Vivons la fièvre d’Ethiopie en terre bretonne.
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