Titres inclus dans ce coffret 4 CD :
CD 1 01 Y’a d’la joie 02 J’ai ta main 03 Pigeon vole 04 Fleur bleue 05 Vous êtes jolie 06 Boum 07 Je chante 08 Le grand café 09 La polka du roi 10 J’ai connu de vous 11 Vous oubliez votre cheval 12 En quittant une ville (j’entends) 13 Quand j’étais petit 14 Tout me sourit 15 Mam’zelle Clio 16 Il pleut dans ma chambre 17 Papa pique (et maman coud) 18 Les enfants s’ennuient le dimanche 19 La vieille 20 Ah ! dis, ah ! dis, ah ! bonjour 21 Les oiseaux de Paris 22 La vie qui va 23 Ménilmontant 24 Annie-Anna 25 Hop hop 26 Jardin du mois de mai 27 Le soleil et la lune 28 Pic…pic 29 La route enchantée CD 2 01 La mer 02 Verlaine 03 Bonsoir, jolie madame 04 Douce France 05 Un rien me fait chanter 06 La romance de Paris 07 Papa peint dans les bois 08 Swing troubadour 09 Voyage au Canada 10 Dans les pharmacies 11 Revoir Paris 12 Terre 13 Que reste-t-il de nos amours ? 14 Près de toi mon amour 15 Le bonheur ne passe qu’une fois 16 La cigale et la fourmi 17 Sur un fil 18 L’héritage infernal 19 Quand un facteur s’envole 20 Devant la mer 21 Débit de l’eau débit de lait 22 Si vous aimiez 23 Ding dong 24 Imaginez 25 Marie–Marie 26 Le dernier troubadour 27 En écoutant mon cœur chanter CD 3 01 Moi j’aime le music hall 02 De la fenêtre d’en haut 03 L’âme des poètes 04 France–dimanche 05 Mes jeunes années 06 La java du diable 07 Seul… depuis toujours Columbia 08 Le serpent-python 09 Tombé du ciel 10 Grand-maman c’est New York 11 Dans les rues de Québec 12 Route nationale 7 13 La cité de Carcassonne 14 La folle complainte 15 N’y pensez pas trop 16 On danse à Paris 17 Coquelicot 18 Je n’y suis pour personne 19 Paie tes dettes 20 Les coupeurs de bois 21 La poule zazou 22 Ohé Paris 23 Mon vieux ciné 24 Le roi Dagobert 25 Lorelei CD 4 01 Où sont-ils donc 02 Le piano de la plage 03 Le jardin extraordinaire 04 Les relations mondaines 05 Dis-moi quel est ton nom 06 À la porte du garage 07 Sacré farceur 08 Narbonne mon amie 09 Obéis au Bey ! 10 Les filles de chez nous 11 J’ai mordu dans le fruit 12 Rien qu’une chanson 13 Le jongleur 14 La petite musique 15 La maison du poète 16 Kangourou 17 L’âne et le gendarme 18 C’était… c’était…c’était 19 La bonne planète 20 Pauvre Georges-André 21 Simple et tendre 22 Coin de rue 23 Quand vous entendrez mam’zelle 24 Paule sur mes épaules 25 Quand un bateau blanc 26 Fermier Isidore 27 Les chansons de la nuit Charles Trenet D’une enfance marquée par le divorce de ses parents, la séparation d’avec sa mère et la pension, on retiendra surtout les rencontres du peintre Fons-Godail, qui lui donnera le goût du dessin et des pinceaux, et du poète Albert Bausil qui sera son premier mentor en écriture. A quinze ans, renvoyé du lycée pour indiscipline, il rejoint sa mère qui vit à Berlin, où il poursuit des études artistiques et découvre le jazz et la musique de Kurt Weill. Dès 1930, il se fixe à Paris et se voue à la peinture et à la décoration de cinéma, tout en écrivant une ébauche de roman et ses premières chansons. Vivant à Montparnasse, il se lie d’amitié avec Antonin Artaud, Jean Cocteau et Max Jacob, et fait la connaissance d’un jeune chanteur-compositeur suisse, Johnny Hess, avec lequel il décide de monter un duo. Charles et Johnny débutent ainsi en 1933, et connaissent un succès rapide grâce à des titres comme " Sur le Yang-Tsé-Kian " ou " Vous qui passez sans me voir ", créée par Jean Sablon. Mais les deux jeunes gens doivent se séparer en 1936, quand Charles Trenet est appelé sous les drapeaux. A sa démobilisation, celui que l’on surnomme déjà " Le fou chantant " se lance en solo et ne tarde pas à sortir son premier disque contenant " Je chante " et " Fleur bleue ". Le public retiendra surtout la première, symbolisant à merveille le style Trenet, fait de rythmes syncopés et de textes d'une jeunesse et d'une joie de vivre bien en phase avec la période du Front Populaire. Grand Prix du disque, en 1939, pour " Boum ", il triomphe à l'ABC, tandis que Chevalier, au faîte de sa gloire, fait un tabac avec " Y’a d’la joie ". Pendant la Seconde Guerre mondiale, alors que la presse annonce sa mort, Trenet s’occupe d’organiser le Théâtre aux Armées, avant de reprendre le cours de sa carrière, au lendemain de la débâcle. Il tourne alors pour le cinéma (Romance de Paris - 1941), écrit de nouvelles chansons (" Que reste-t-il de nos amours ? ", " Débit de l’eau, débit de lait ", " La Mer ", " Douce France "), et continue de se produire sur scène, en dépit d’une violente campagne antisémite orchestrée contre lui par la presse collaboratrice. Le fait d’avoir chanté pour l’Occupant lui vaudra néanmoins dix mois d’interdiction professionnelle, au lendemain de la Libération. Sanction injuste au terme de laquelle son retour sur scène sera follement acclamé par le public de l’A.B.C. Dans l’intervalle, il s’est lancé à la conquête des Etats-Unis, de l’Amérique du Sud et du Canada, où il songe même s’installer un temps. En 1951, il renoue avec le public français en chantant pendant deux mois au théâtre de l'Etoile, puis retourne en Amérique latine avant de faire son premier Olympia, en 1954, pour fêter ses vingt ans de métier et son dix millionnième disque vendu, avec de nouvelles chansons telles que " Moi, j'aime le music-hall ", " A la porte du garage ", " Nationale 7 ", etc. Le début des années 60, avec l’arrivée de la vague yéyé, marque une éclipse dans sa carrière ; mais, si le public français le délaisse, il n’en continue pas moins de se produire à l’étranger. Après s’être trouvé mêlé à des procès peu glorieux, il décide de faire front et de reconquérir cette " Douce France " qui le boude. Un retour qui sera marqué, en 1971, par l’album Fidèle et un nouveau passage à l’Olympia. Ce même Olympia où il annonce ses adieux à la scène, en 1975. Cette retraite sera de courte durée car, en avril 1977, " Le fou chantant " est plébiscité par le jeune public, à l’occasion d’une mémorable soirée spéciale au Printemps de Bourges. Désormais, Trenet ne cessera plus de chanter (inauguration du Zénith, en 1984 ; Théâtre des Champs-Elysées, en 1987 ; Châtelet, en 1988 ; Palais des Congrès, en 1989, opéra Bastille, en 1993, salle Pleyel, en 1999), ni d’enregistrer. Son dernier album, Les poètes descendent dans la rue, datant de mai 1999. Aujourd’hui, Charles Trenet est l'un des monuments de la chanson française et, bien que le personnage soit souvent controversé, on s'accorde à dire qu'il y a un "avant" et un "après-Trenet". Brassens, Brel, Ferré, Aznavour, Higelin, pour ne citer qu'eux, ont toujours su tout ce qu'ils lui devaient et l’ont toujours dit. Marc Robine
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